Dès 1805 Jean se prépare à entrer au séminaire, mais la conscription napoléonienne l'oblige à se cacher durant 14 mois ; il est ordonné prêtre le 13 août 1815. Nommé succursaliste du misérable village d'Ars en 1817, il n'y trouve qu'une population profondément déchristianisée. Le jeune curé prie, se mortifie, il se décourage ; en 1820 et en 1827 il songe à abandonner sa charge. Mais peu à peu son confessionnal va devenir le lieu où vont se consumer les meilleures heures de sa vie. À partir de 1830, les miracles aidant, Ars est un véritable centre de pèlerinage ; dès 1840 la diligence de Lyon est quotidienne. L'épreuve apporte d'ailleurs le contrepoids à ces succès apostoliques : le démon (le Grappin) s'acharne sur l'humble prêtre ; quant à l'auxiliaire que l'évêque accorde au curé d'Ars en 1845, il écarte ce dernier des responsabilités. Mais à partir de 1853 c'est de nouveau la paix ; cent mille personnes accourent chaque année à Ars, où exténué «au dernier degré», Jean-Marie Vianney meurt, le 4 août 1859 |
|